Tout à l'heure, en allant chercher du pain pour mon petit-déjeuner, j'ai assisté à une scène qui m'a brisé le coeur. Un homme était étendu près d'un feu de signalisation. Les gens passaient, pressés, parfois curieux, souvent indifférents. Beaucoup partaient au travail à cette heure du jour et le temps pressait. Un patron, un manager (comme on dit de nos jours) ou une tâche urgente les attendaient sans doute.
L'homme étendu se débattait pour se relever. Il ne semblait pas ivre. Je l'ai aidé à se relever. Nous avons échangé quelques mots. J'ai appris qu'il portait une prothèse dont il avait du mal à s'habituer. Il m'a remercié et il est reparti. Sur le chemin du retour, je n'ai pas pu m'empêcher de me demander pourquoi personne avant moi ne s'était arrêté, pourquoi personne ne l'avait aidé à se relever, ce qui m'a pris peut-être 3 minutes. Je n'ai pas la réponse à cette question. Je ne juge personne, je me demande "pourquoi ?".
Tout à l'heure, après un saut de puce en avion, je serai en Italie, attablé devant un bon café, relisant mes notes pour ma première intervention de demain.
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