C'est un dimanche glorieux. L'automne n'a jamais été aussi beau. Je suis assis à mon bureau. Je vois les arbres qui se teintent tout doucement de marrons, de jaunes, d'oranges et de rouges. Le vert s'amoindrit petit à petit. Comme tous les samedis matin, hier j'ai cuisiné pour tout le week-end. Mon ami Jacques et sa dernière conquête passeront pour le thé et cela se prolongera sans doute par un petit dîner. J'ai préparé des tuiles aux amandes, des tartelettes aux pommes et une île flottante. J'ai fait cuire un rôti de porc qui se détaille en viandes froides, délicieuses avec le pain du boulanger du village et une mayonnaise maison. Depuis l'été, je prends plaisir à ne faire tourner sur la platine que des disques vinyles. Je retrouve les craquements, le son légèrement voilé qui correspond finalement plus au son que l'on retrouve dans une salle de concert. La précision du son laser est prodigieuse, mais elle n'est pas caractéristique. Ce matin, c'est un récital d'Alicia de Larrocha, disparue il y a peu, du Rachmaninov et du Schumann, un disque que ma mère m'avait offert pour un Noël, il y a maintenant bien longtemps.
Je suis moins fatigué par les trajets. Il s'agissait de prendre le rythme. J'ai changé de logement. L'université a mis à ma disposition un minuscule studio dans le centre ville. Je prends un grand plaisir à animer ce séminaire. Les étudiants parlent un très bon français, ce qui m'évite bien des efforts linguistiques. J'ai déjà reçu plusieurs propositions de travaux pour l'évaluation et je dois dire que je suis agréablement surpris par le niveau de réflexion. Paolo, un de mes étudiants, reste souvent après le cours pour approfondir certains points. C'est un très grand garçon, très mince. Philosophe de formation, il est aux portes d'une thèse qui fera grand bruit je pense, s'il mène à bien son projet.
Demain, je retourne en ville. Le soir, je dînerai avec un ami. Il n'aura pas beaucoup de temps à me consacrer puisqu'il est musicien et qu'il enchaînera avec une répétition, mais je sais que la conversation sera animée et que les rires seront au rendez-vous.
2 commentaires:
Je me suis laissée dire qu'au dîner d'hier, un problème de crème brûlée aux épices douces fut à l'origine du plus grand rire de l'histoire de l'humanité. Avez-vous essayé le "tartuffo" dans ce petit café de la piazza sant'Angelo que je vous ai indiqué ? Je ne parle encore que de bouffe vous voyez. A la gym vite!
bisous de la petite Marie
Marie j'ai bien essayé le tartuffo du petit café que vous m'avez indiqué. Je n'ai pas réussi à identifier l'alcool ajouté à leur recette. Il est délicieux en effet, mais il vaut mieux prévoir une sieste après le déjeuner !
Amicalement,
Mss
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