mercredi 31 décembre 2008

Depuis une semaine, mes enfants (et je compte ma belle-fille au nombre de mes enfants) et ma petite-fille sont chez moi. C'est la première fois que nous sommes tous réunis pour une si longue période. Il a été décidé que chacun prendrait deux semaines de vacances pour les passer ici, à la campagne. Nous avons passé le réveillon puis la fête de Noël devant la cheminée, enroulés dans des plaids à discuter, jouer aux cartes, manger et écouter de la musique. Quelques amis, dont Jacques, sont passés nous voir occasionnellement. En revanche, j'ai été seul à partir pour l'église. J'ai aimé l'homélie de la nativité.
J'ai été très gâté. Trop sans doute. Chacun voulait me combler de présents. Un disque m'a particulièrement fait plaisir: Une compilation des chansons de Sylvie Vartan que j'adorais quand j'étais plus jeune. En ce moment même, alors que la jeune génération est partie en courses, glaner les derniers ingrédients d'une raclette géante prévue pour la soirée, j'écoute "la maritza". L'air mélancolique de cette belle chanson me fait monter les larmes aux yeux.
Une université étrangère avec laquelle j'ai travaillé jadis sur des projets ponctuels, me demande de reprendre du service pour un semestre, l'an prochain. En partant à la retraite, je pensais bien être sollicité, mais je n'imaginais pas à ce point. Cela mérite réflexion. Mes recherches n'ont pas cessées, elles sont tout simplement de l'ordre de l'intime et ne sauraient intéresser des étudiants, soient-ils inscrits dans une université catholique.

samedi 4 octobre 2008

Quand nous étions tous réunis, dans ces années où je n'étais pas encore divorcé, j'aimais les samedis d'automne. Mon épouse préparait des plats pour le week-end afin de n'avoir plus à cuisiner. Elle préparait plusieurs viandes, des légumes du jardin. Moi, je m'occupais de la pâtisserie. Je faisais des cakes, des madeleines, des îles flottantes. Il y avait de quoi animer le thé du samedi et le thé du dimanche. J'aimais faire une flambée, mettre de la musique. Le plus jeune était au foot, l'aîné dans sa chambre, faisant ses devoirs (déjà studieux l'aîné). Je m'isolais dans mon bureau, à l'étage, mais je laissais la porte ouverte. Je préparais mes cours, je recopiais à la machine à écrire un article à paraître dans une revue spécialisée, ou bien je flânais dans les livres, les journaux. Surtout, j'aimais les soleils du début d'automne, cette lumière douce mais brillante.
Tout cela n'a pas disparu. Je suis désormais seul dans cette maison que j'ai fait construire, mais les samedis n'ont pas changé. Je ne travaille plus, je n'ai pas de compagne, mes enfants sont grands, mais rien finalement, n'a changé. Je fais de la pâtisserie, j'écoute de la musique, je recopie des notes (mais sur mon ordinateur maintenant), je regarde la lumière. Ce qui est rassurant dans cette vie, c'est qu'il est possible de traverser l'impermanence, d'en déjouer les pièges, la tristesse. Ce qui peut nous aider c'est ce qui dure, ce qui est éternel. Et Dieu fait le reste.

mardi 9 septembre 2008

Devenir grand-père a été un grand bonheur. Ma petite-fille, Claire, est née prématurée (on dit même "grand prématuré" dans son cas). Il y a dix ans, elle n'aurait pas survécue. La main humaine l'a tirée du néant d'où elle était vouée. Il se pose alors la question de l'intervention divine. Je sais que le fait qu'elle soit en vie n'est pas un "miracle". La science seule a permis à cette enfant de continuer son chemin sur notre si belle planète terre. Où est l'intervention divine, où est l'intervention humaine ? Qui a décidé ce jour-là que Claire verrait le jour, envers et contre sa venue prématurée. Cette question m'a taraudé dois-je vous avouer. Dans l'avion qui me ramenait des USA où j'étais en vacances, je n'avais aucune idée de l'état de ma petite-fille. Je savais qu'elle était née trop tôt et que ses jours étaient en danger. Je n'ai pas pu fermer l'oeil. Pendant cette traversée, je n'ai fait que prier Dieu. Je l'ai imploré. Des drames ont frappé notre famille, mais ils ne nous ont jamais ébranlés. Ils nous ont fait grandir, nous aimer encore plus fort. Pourtant j'ai demandé à Dieu d'éloigner ce calice. Je ne peux absolument pas dire ce que j'aurais fait si Claire n'avait pas survécue. La seule chose dont je suis certain, c'est que j'aurais continué à prier et à remercier mon Dieu. Je crois qu'on appelle cela la foi. Elle est en moi depuis toujours. 
Mais maintenant, je dois dire que tout va pour le mieux. Cette année aura été difficile, entre un mois de janvier très éprouvant et un mois d'avril non moins éprouvant. Je me suis récemment offert un petit voyage dans la province du Québec. Dix jours seulement, il n'était plus question de s'absenter longtemps. Ce fut idyllique. J'en parlerai plus tard. C'est l'heure où je me sens fatigué d'une douce fatigue. Je sens que mon corps glisse lentement dans le sommeil. Ma tasse de tisane est sur le coin de la table, je suis en pyjama et une douce musique offerte par un cher ami me prépare au repos. A plus tard ! 

lundi 8 septembre 2008

Troisième tentative. Pour qui ? Pourquoi ? Je ne sais pas. Si vous passez ici par hasard, je tiens, à l'occasion de ce premier post à me présenter. Je suis Monsieur Sans Soucis, un vieux monsieur à la retraite. Je suis divorcé, je vis seul avec mon chien à la campagne. J'ai deux grands garçons qui font mon bonheur et depuis quelques mois une délicieuse petite-fille: Claire. 
Ma vie ? Je fais du yoga, de la méditation, de la marche, du jardinage, de la cuisine, je lis, j'écoute de la musique et surtout, je prie.